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. 2024 Mar 10;196(9):E303-E321.
doi: 10.1503/cmaj.230715-f.

Ligne directrice canadienne pour la prise en charge clinique de la consommation d’alcool à risque élevé et du trouble d’utilisation de l’alcool

[Article in French]
Affiliations

Ligne directrice canadienne pour la prise en charge clinique de la consommation d’alcool à risque élevé et du trouble d’utilisation de l’alcool

[Article in French]
Evan Wood et al. CMAJ. .

Abstract

Contexte: Au Canada, on note que les équipes soignantes et les personnes qui bénéficieraient de soins ciblés connaissent peu les interventions fondées sur des données probantes pour la prise en charge clinique du trouble d’utilisation de l’alcool. Pour combler cette lacune, l’Initiative canadienne de recherche sur l’abus de substances a créé un comité national dans le but d’élaborer une ligne directrice pour la prise en charge clinique de la consommation d’alcool à risque élevé et du trouble lié à la consommation d’alcool. MÉTHODES: L’élaboration de cette ligne directrice s’est faite selon le processus ADAPTE, et est inspirée par une ligne directrice britanno-colombienne de 2019 pour le trouble lié à la consommation d’alcool. Un comité national de rédaction de la ligne directrice (composé de 36 membres de divers horizons, notamment des universitaires, des médecins, des personnes ayant ou ayant eu des expériences de consommation d’alcool et des personnes s’identifiant comme Autochtones ou Métis) a choisi les thèmes prioritaires, a passé en revue les données probantes et atteint un consensus relatif aux recommandations. Nous avons utilisé l’outil AGREE II (Appraisal of Guidelines for Research and Evaluation Instrument II) et les principes de divulgation des intérêts et de gestion des conflits lors du processus de rédaction des lignes directrices (Principles for Disclosure of Interests and Management of Conflicts in Guidelines) publiés en anglais par le Réseau international des lignes directrices (Guidelines International Network) pour nous assurer que la ligne directrice répondait aux normes internationales de transparence, de qualité élevée et de rigueur méthodologique. Nous avons évalué les recommandations finales à l’aide de l’approche GRADE (Grading of Recommendations Assessment, Development, and Evaluation). Les recommandations ont fait l’objet d’une revue externe par 13 spécialistes et parties prenantes d’ici et de l’étranger.

Recommandations: La ligne directrice comprend 15 recommandations qui concernent le dépistage, le diagnostic, la prise en charge du sevrage et le traitement continu, y compris les interventions psychosociales, les pharmacothérapies et les programmes communautaires. Le comité de rédaction de la ligne directrice a reconnu la nécessité d’insister sur la sous-utilisation des interventions qui pourraient être bénéfiques et sur les modes de prescription et autres pratiques d’usage courant qui ne reposent pas sur des données probantes et pourraient aggraver les effets de la consommation d’alcool. INTERPRÉTATION: La ligne directrice se veut une ressource à l’intention des médecins, des responsables des orientations politiques et des membres des équipes cliniques et autres, de même que des personnes, des familles et des communautés affectées par la consommation d’alcool. Ces recommandations proposent un cadre fondé sur des données probantes pour alléger le lourd fardeau du trouble d’utilisation de l’alcool au Canada et combler les besoins en matière de traitements et de soins.

PubMed Disclaimer

Conflict of interest statement

Intérêts concurrents:: Evan Wood est médecin; il travaille à l’Autorité de la santé du littoral de Vancouver pour la prise en charge du sevrage et entreprend des travaux sur la médecine des toxicomanies en milieu professionnel. Le Dr Wood est également professeur de médecine à l’Université de la Colombie-Britannique, un poste appuyé par une chaire de recherche du Canada de niveau 1 des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) et il a reçu une subvention pour un projet R01 de l’Institut national des États-Unis sur l’abus de drogues, versée à l’Université de la Colombie-Britannique. Le laboratoire de recherche du Dr Wood est en outre appuyé par des subventions des IRSC versées à l’Initiative canadienne de recherche sur l’abus de substances. Il a également entrepris des travaux de consultation sur les enjeux juridiques liés aux troubles d’utilisation des substances et pour une société qui se consacre à la santé mentale appelée Numinus Wellness, dont il a été médecin-chef. Le Dr Wood a aussi reçu une rémunération sous forme d’actions ordinaires de Numinus. Il déclare avoir reçu des honoraires pour des conférences et des présentations non liées à l’industrie (p. ex., conférences universitaires ou éducatives), y compris une allocution pour la Société médicale canadienne sur l’addiction (SMCA), rémunérée à même le budget de la conférence de la SMCA; une série de séances scientifiques à l’Université Dalhousie (payée par l’université); et une conférence pour la plateforme éducative des équipes soignantes, des liens avec les services administratifs (indépendamment des travaux soumis et sans liens financiers avec l’industrie pharmaceutique). Le Dr Wood a aussi reçu une rémunération pour des rapports et témoignages d’expert sur des questions juridiques ayant trait au trouble d’utilisation des substances psychoactives, y compris de l’Association canadienne de protection médicale et de syndicats représentant des travailleurs souffrant de possibles troubles d’utilisation des substances. Il a reçu des bourses de déplacement des IRSC. Jessica Bright, Nirupa Goel et Josey Ross déclarent avoir reçu des bourses salariales du Centre sur la toxicomanie de la Colombie-Britannique, en appui à l’élaboration du présent manuscrit. Katelyn Halpape déclare avoir reçu des subventions du Programme sur l’usage et les dépendances aux substances de Santé Canada et du ministère canadien des Services aux Autochtones pour la Clinique de la douleur chronique de l’Université de la Saskatchewan. La Dre Halpape déclare aussi avoir reçu des honoraires en tant que rédactrice d’un chapitre du manuel intitulé The Clinical Handbook of Psychotropic Drugs. Aucun autre intérêt concurrent n’a été déclaré.

Figures

Figure 1:
Figure 1:
Sommaire de la conduite clinique pour le trouble d’utilisation de l’alcool. DSM-5-TR : Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, 5e édition, texte révisé (Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders, 5th Edition, Text Revision).
Figure 2:
Figure 2:
Conduite clinique pour le trouble d’utilisation de l’alcool (TUA). Remarque : AUDIT = questionnaire d’évaluation de la consommation d’alcool (Alcohol Use Disorders Identification Test); AUDIT-C = AUDIT–Consumption, DSM-5-TR = Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, 5e édition, texte révisé (Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders, 5th Edition, Text Revision); SASQ = Question simple pour le dépistage de la consommation d’alcool (Single Alcohol Screening Question). *Voir la section A2.2 de l’annexe 1. †Voir l’encadré 10 de l’annexe 1. ‡Voir l’encadré 11 de l’annexe 1. §L’intervention brève repose sur un avis médical à propos des effets de l’alcool, des avantages d’en réduire la consommation et des stratégies pour y arriver. ¶Voir l’encadré 5 de l’annexe 1. **Autrefois appelé « trouble d’abus de l’alcool » dans le DSM-IV. ††Selon les objectifs et préférences de la patientèle. ‡‡Les pharmacothérapies de première intention sont la naltrexone et l’acamprosate.
Figure 3:
Figure 3:
Prise en charge du sevrage pour le trouble d’utilisation de l’alcool. Remarque : CIWA-Ar = Institut clinique d’évaluation du sevrage de l’alcool — révisé (Clinical Institute Withdrawal Assessment for Alcohol–Revised), PAWSS = échelle de prédiction du risque de syndrome de sevrage d’alcool compliqué (Prediction of Alcohol Withdrawal Severity Scale), SAWS = échelle d’évaluation du sevrage de l’alcool (Short Alcohol Withdrawal Scale), TUA = trouble d’utilisation de l’alcool. *Voir l’encadré 16 de l’annexe 1. †Voir l’encadré 7 de l’annexe 1. ‡Proposer la thiamine orale (200 mg/j) avant et durant la prise en charge du sevrage. En cours d’hospitalisation, offrir la thiamine parentérale (200–300 mg/j) pendant au moins 5 jours chez les personnes soupçonnées de souffrir d’une encéphalopathie de Wernicke, d’une maladie du foie décompensée ou exposées à un risque de dénutrition, suivie de thiamine orale. §Voir l’encadré 14 de l’annexe 1. ¶Voir l’encadré 15 de l’annexe 1. **Prescription type pour des symptômes de sevrage graves : diazépam 10 mg de 2–4 fois par jour (des jours 1–3), 5 mg de 2–4 fois par jour (aux jours 4 et 5), puis réévaluation aux jours 6 et 7. Ajuster la dose quotidiennement selon les symptômes et envisager de servir le médicament quotidiennement ou de l’offrir en emballage alvéolé.

References

    1. Pearson C, Janz T, Ali J. Mental and substance use disorders in Canada. Ottawa: Health at a Glance — Statistics Canada; 2015. Cat. no. 82-624-X. Accessible ici : https://www150.statcan.gc.ca/n1/pub/82-624-x/2013001/article/11855-eng.htm (consulté le 10 mai 2023).
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